Santé du chat Persan
En 1999, différents experts ont rédigé un avis consultatif à ce sujet. Le document de 148 pages aborde chacune des formes d’élevage du chien, du chat, du lapin et des oiseaux ainsi que leurs conséquences sur la santé des animaux. Cet avis consultatif met également l’accent sur l’élevage des chats sans poils, sans queue, présentant une brachyurie (raccourcissement de la queue), présentant des oreilles repliées vers l’avant ou vers l’arrière, mais également sur la surdité (apparue au sein des élevages de chat exclusivement blancs), le nanisme, la brachycéphalie, relevée chez les Persans (« brakhus » = court et « kephalê » = la tête), une variation de la forme de la tête due à un nez retroussé. Même si la santé des chats d’élevage devrait figurer au premier plan, il n’existe à ce jour aucun décret mentionnant des interdictions claires en France et au niveau Européen.
Malgré la triste histoire de leur élevage de masse, les Persans sont des chats qui, avec une alimentation saine et des soins réguliers, ne présentent pas de problèmes de santé particuliers. Bien entendu, il existe des exceptions. En effet, les chats de la race ont tendance à être sujets à différentes maladies, dont les suivantes :
la polykystose rénale
l’atrophie progressive de la rétine, une déformation de la rétine qui peut entraîner une cécité complète
la cardiomyopathie hypertrophique, une affectation du myocarde
Ces maladies héréditaires prouvent l’importance d’un élevage responsable. Les éleveurs professionnels font examiner leurs chats reproducteurs et leurs descendants régulièrement et suffisamment tôt dans le but de détecter d’éventuelles maladies héréditaires. Tout animal malade est ainsi écarté de l’élevage.
Cela est particulièrement valable pour la polykystose rénale. Les symptômes de cette maladie héréditaire apparaissent en général à un âge avancé, et entre temps, de nombreux animaux d’élevage ont surement déjà transmis le gène responsable de la maladie à leur descendance... Heureusement, un examen par ultrasons peut détecter cette maladie à partir de la dixième semaine. Les éleveurs sérieux peuvent donc exclure très tôt les Persans malades de l’élevage. Cette maladie étant héréditaire, elle sera automatiquement transmise à la descendance des animaux qui en souffrent.
L’échographie cardiaque est la méthode privilégiée lorsqu’il s’agit de diagnostiquer une cardiomyopathie hypertrophique. Certes, la cardiomyopathie hypertrophique ne peut pas être soignée, mais un diagnostic précoce offre des possibilités de traitement, permettant de prolonger l’espérance de vie des chats atteints.