Kooikerhondje
Autrefois utilisé aux Pays-Bas pour attirer les canards lors de la chasse, le Kooikerhondje séduit aujourd’hui par son tempérament joyeux. Encore peu connue en France, cette race de chien dynamique et élégante gagne pourtant à être découverte. Lisez l’article suivant pour en apprendre davantage sur ce petit chien hollandais.

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Le joyeux et agile Kooikerhondje a été élevé à l'origine pour la chasse au canard.
Sommaire
- Apparence : à quoi ressemble le Kooikerhondje ?
- Histoire : une race ancienne sauvée de l’oubli
- Caractère : un chien joyeux, tendre et discret
- Éducation : le Kooikerhondje est-il facile à éduquer ?
- Santé : à quoi faut-il faire attention chez le Kooikerhondje ?
- Alimentation : une nourriture adaptée pour une bonne santé
- Soins : un entretien simple mais régulier
- Activités : un chien vif qui aime bouger et apprendre
- Le Kooikerhondje est-il fait pour moi ?
- Achat : où et comment trouver un Kooikerhondje ?
Apparence : à quoi ressemble le Kooikerhondje ?
Contrairement au Golden Retriever, chien d’eau à la taille plus imposante, le Kooikerhondje reste un chien de taille moyenne avec une silhouette plus élancée. Il mesure entre 38 et 40 cm au garrot. Sa tête élégante, encadrée par des oreilles tombantes bien fournies, se distingue par des yeux foncés, expressifs et vifs. Sa queue, également bien garnie, est portée droite ou légèrement relevée au-dessus de la ligne du dos.
Son pelage blanc pur est orné de taches rouges-orangées, bien délimitées. Une marque blanche sur le front est typique chez la race. Les extrémités noires des oreilles, connues sous le nom de « boucles d’oreilles », sont très recherchées. Le poil est de longueur moyenne, lisse ou légèrement ondulé, soyeux et un peu plus long au niveau de la poitrine. Un sous-poil dense complète cette fourrure à la fois élégante et protectrice.
Histoire : une race ancienne sauvée de l’oubli
Comme souvent, le nom de la race en dit long sur son origine. Le Kooikerhondje était autrefois utilisé aux Pays-Bas pour une forme bien particulière de chasse au canard, très répandue dès le XVIe siècle.
Dans ce pays riche en rivières et en étangs, les chasseurs aménageaient des installations appelées kooi (signifiant « cage » en néerlandais) : des buissons et des nattes étaient placés autour d’un plan d’eau, formant un couloir de capture. Des canards apprivoisés y étaient relâchés pour attirer les congénères sauvages. C’est là qu’entrait en scène le Kooikerhondje : trottinant le long de la rive, il agitait sa queue blanche de manière vive et enjouée, attisant la curiosité des canards. Ces derniers s’engageaient alors dans le kooi, où ils étaient capturés et abattus.
Le Kooikerhondje n’était donc pas un chasseur au sens classique, mais un leurre vivant, utilisé avec subtilité. Ces systèmes de capture existent encore aujourd’hui aux Pays-Bas, mais ils servent désormais à des fins scientifiques, comme le baguage des oiseaux (parfois encore avec l’aide du Kooikerhondje).
La race autrefois au bord de l’extinction
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la race a bien failli disparaître. C’est grâce à la baronne van Hardenbroek van Ammerstol qu’elle a été sauvée : à l’aide de photos, elle lança des recherches pour retrouver des représentants de la race. C’est ainsi que la chienne Tommy, aujourd’hui considérée comme l’ancêtre de la lignée actuelle, fut découverte en Frise. L’élevage reprit donc en 1942, avec pour objectif de retrouver les caractéristiques traditionnelles du Kooikerhondje, à partir d’un petit groupe de 25 chiens seulement.
La race fut reconnue officiellement par la FCI en 1971. Depuis, il reste discret mais gagne peu à peu en popularité. En Allemagne, environ 200 chiots naissent chaque année, et l’intérêt pour ce chien joyeux et attachant grandit aussi aux États-Unis, au Canada, en Scandinavie… et de plus en plus en France. Son apparence et son tempérament rappellent ceux du Retriever de la Nouvelle-Écosse, mais il n’est pas établi avec certitude s’il en a influencé le développement.
Caractère : un chien joyeux, tendre et discret
Le Kooikerhondje est un compagnon joyeux et affectueux, profondément attaché à sa famille humaine. Joueur jusque tard dans sa vie, il aime les interactions et les câlins. Bien qu’il soit naturellement vigilant, il n’est ni aboyeur ni agressif, ce qui en fait un chien calme et agréable à vivre.
Sociable avec ses congénères, il s’entend à merveille avec les enfants, à condition que ceux-ci le respectent et lui laissent des moments de calme. S’il est très proche de sa famille, il reste souvent réservé avec les inconnus.
Éducation : le Kooikerhondje est-il facile à éduquer ?
Le Kooikerhondje est un chien intelligent, volontaire et naturellement proche de l’humain. Héritier d’une longue histoire de collaboration avec son maître, il se montre docile et attentif, même pour des personnes peu expérimentées, à condition toutefois d’adopter une éducation cohérente et bienveillante.
Comme le Border Collie, ce chien sensible comprend vite ce qu’on attend de lui, surtout si les règles sont claires et les encouragements réguliers. Il aime faire plaisir, et les félicitations verbales suffisent souvent à le motiver davantage que des friandises. En revanche, un manque de cadre ou des consignes floues peuvent le pousser à tester les limites et à devenir têtu.
S’il présente peu d’instinct de chasse, ses ancêtres ayant été davantage des leurres que des chasseurs, certains individus peuvent tout de même se montrer tentés par les petits animaux comme les rongeurs. Il est donc important d’instaurer un bon rappel dès le plus jeune âge.
Pour bien démarrer la vie avec un Kooikerhondje, une école du chiot est vivement conseillée, ainsi qu’un suivi en club canin. Cela contribue à faire de lui un compagnon équilibré, sociable et facile à intégrer à la vie quotidienne.
Santé : à quoi faut-il faire attention chez le Kooikerhondje ?
Comme pour toute race, la santé du Kooikerhondje dépend en grande partie de la qualité de l’élevage. Pour accueillir un chien en pleine forme, il est essentiel de s’adresser à un éleveur sérieux, qui teste ses reproducteurs et veille à la diversité génétique.
Bien que généralement robuste, le Kooikerhondje peut être sujet à certaines maladies héréditaires si la sélection n’est pas rigoureuse. Parmi les affections possibles : des maladies oculaires, des problèmes rénaux ou encore la luxation de la rotule. Le syndrome de Willebrand-Jürgens, un trouble de la coagulation aujourd’hui rare, a longtemps concerné la race.
Une autre pathologie spécifique au Kooikerhondje mérite une attention particulière : la myélopathie nécrosante (ENM). Cette maladie neurologique grave entraîne une paralysie progressive et reste incurable. Heureusement, un test génétique fiable existe depuis 2012, et tout éleveur responsable y a recours avant reproduction.
En bonne santé, le Kooikerhondje peut vivre jusqu’à 14 ans, voire plus.
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Alimentation : une nourriture adaptée pour une bonne santé
La plupart des Kooikerhondje ont bon appétit, parfois un peu trop. Comme cette race peut facilement prendre du poids, il est important de bien contrôler ses portions et de privilégier une alimentation de qualité.
Optez pour une nourriture riche en protéines, avec une teneur élevée en viande, et sans céréales ni sucres ajoutés. Une alimentation humide ou sèche de bonne qualité fera parfaitement l’affaire. Pour un chien adulte, vous pouvez par exemple proposer un repas humide par jour, et répartir le reste de sa ration journalière en croquettes à utiliser comme récompenses ou lors de jeux de recherche. Pesez bien la portion quotidienne pour éviter les excès.
Côté friandises, privilégiez les snacks naturels à base de viande séchée, les soins dentaires ou, à l’occasion, quelques morceaux de bœuf cru. Pour satisfaire son besoin de mastication, proposez-lui des os ou bâtonnets à mâcher adaptés ou des bois, cornes ou sabots.
Soins : un entretien simple mais régulier
Le pelage mi-long du Kooikerhondje se compose d’un poil de couverture et d’un sous-poil. En termes de soins, il est assez facile à entretenir : un brossage tous les deux jours suffit pour éliminer les poils morts. Si votre fidèle compagnon se salit, un brossage à sec permet souvent d’enlever la boue ou la poussière. Le bain, quant à lui, n’est nécessaire qu’en cas exceptionnel, avec un shampooing doux adapté aux chiens.
Dès son plus jeune âge, il est important d’habituer le chiot à ces gestes de toilettage, afin que cette routine soit bien acceptée à l’âge adulte. Cela vaut aussi pour le bain, même s’il reste occasionnel.
Gardez à portée de main une pince à tiques pour réagir rapidement si besoin. Une paire de coupe-griffes peut également être utile, notamment pour les chiens plus âgés qui n’usent plus suffisamment leurs griffes naturellement. Des griffes trop longues peuvent causer des douleurs ou des blessures : mieux vaut donc les couper régulièrement, avec l’aide de votre vétérinaire si vous ne savez pas comment faire.
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Activités : un chien vif qui aime bouger et apprendre
Le Kooikerhondje est un partenaire idéal pour les personnes actives. Randonnée, course à pied, sorties à vélo ou même balades à cheval : ce chien dynamique vous suivra avec enthousiasme.
Mais il a aussi besoin d’être stimulé mentalement ! Grâce à son intelligence et à sa capacité d’apprentissage, il s’épanouit pleinement dans les disciplines comme l’agility, le flyball ou le dog dancing. Les jeux de rapport, l’obéissance ou le pistage font également partie des activités qu’il apprécie.
Ce goût pour la diversité vient de ses origines : en tant que chien d’utilité, il a toujours aimé collaborer étroitement avec les humains. Qu’il soit simplement votre compagnon du quotidien ou votre partenaire dans un sport canin, il donnera le meilleur de lui-même tant qu’il est stimulé et encouragé. Attention toutefois : attendez qu’il soit adulte pour commencer un entraînement physique soutenu !
Le Kooikerhondje est-il fait pour moi ?
Le Kooikerhondje est un chien qui s’adapte facilement à différents modes de vie : il peut convenir à une personne seule comme à une famille, y compris avec des enfants ou d’autres animaux, à condition d’avoir été bien socialisé. Ce chien équilibré peut vivre en ville, à la campagne, ou même vous accompagner au bureau, tant qu’il bénéficie de suffisamment d’interactions, de stimulations et d’activité physique.
S’il aime explorer un jardin sécurisé, il a surtout besoin de partager des moments de qualité avec vous. Il n’est pas fait pour rester seul toute la journée. Prévoyez au minimum une à deux heures de marche quotidienne, accompagnées de jeux ou de petits entraînements. Si vous êtes adepte des balades en nature, des vacances actives et des chiens proches de leurs humains, vous pourriez bien avoir trouvé votre partenaire idéal.
Mais ce choix implique aussi une vraie réflexion sur le long terme. Le Kooikerhondje peut vivre 14 ans ou plus, et il faudra lui consacrer du temps, de l’énergie et un certain budget. Outre les frais d’achat et d’équipement, il faut compter les dépenses régulières : alimentation de qualité, soins vétérinaires, accessoires, …
Achat : où et comment trouver un Kooikerhondje ?
Si vous souhaitez adopter un Kooikerhondje, tournez-vous impérativement vers un éleveur responsable, affilié à un club reconnu. Bien que cette race reste encore relativement rare en France, elle connaît un développement progressif. Chaque année, une poignée de portées seulement est enregistrée au LOF (Livre des Origines Français), ce qui demande parfois de la patience pour trouver un chiot disponible.
Même si la race est rare, il ne faut pas oublier l’importance de choisir un élevage sérieux, qui réalise tous les tests de santé nécessaires et attache autant d’importance à l’équilibre mental des chiots qu’à leur apparence.
Un bon éleveur vous parlera volontiers de ses objectifs, vous montrera les certificats de santé des parents et n’hésitera pas à vous poser des questions sur votre mode de vie. C’est un signe rassurant : il veille à ce que ses chiots partent dans des foyers adaptés. De leur côté, les clubs affiliés à une fédération comme la FCI exigent que les reproducteurs aient passé un test de caractère, gage d’un tempérament équilibré.
Un chiot ne devrait rejoindre sa nouvelle famille qu’à partir de 8 semaines, souvent plus tard, une fois qu’il a été pucé, vermifugé, et avoir reçu ses premiers vaccins. L’éleveur devra alors vous remettre ses papiers, son carnet de vaccination et un passeport européen. Une visite rapide chez le vétérinaire est recommandée dès son arrivée, afin de planifier les rappels et vérifier son bon état de santé.
Si vous cherchez un Kooikerhondje adulte, sachez qu’ils sont rares en refuge. Certaines associations spécialisées dans la race peuvent toutefois vous aider à trouver un chien plus âgé à adopter.
Nous vous souhaitons beaucoup de bonheur avec votre joyeux Kooikerhondje !
Berger australien
Autrefois utilisé comme chien de berger, le Berger Australien, à la taille moyenne et au magnifique pelage, a besoin qu’on lui propose des activités diverses et stimulantes, qui lui permettront de s’épanouir physiquement et mentalement.
Cavalier King Charles spaniel
Le Cavalier King Charles spaniel se distingue du King Charles spaniel par un élément facilement repérable : la longueur de son museau. Les deux races tiennent leurs noms des rois Charles Ier et Charles II, qui appréciaient beaucoup ces chiens. Le King Charles est aujourd’hui toujours aussi apprécié qu’à l’origine.